#Botamp et l'insertion professionnelle

21 mai 2020

Canva
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Ulrich Sossou est un génie. Pour s'en convaincre, il suffit de rechercher son nom sur Google.
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Il y a quelques années, j'ai pensé à transformer mon amour pour la lecture en goût pour l'écriture. J'ai donc pensé à #wordpress et tenté l'expérience avec Yed4Peace (Youth Education for Peace).
Mais je n'ai pas pu me convaincre de continuer. Une thèse à écrire et d'autres occupations professionnelles ont achevé mon ardeur.

Et puis, de nouvelles attributions ont commencé à susciter en moi l'envie d'écrire à nouveau pour les autres.
Le sujet que j'aborde désormais ne tarit presque jamais en source d'inspiration pour l'écriture. Il s'agit de l'accompagnement des jeunes diplômés pour réussir la transition de l'Université vers le monde professionnel.

Ce sujet semble être pour certains, peu attrayant. En effet, les institutions éducatives manifestent souvent un désintérêt pour l'insertion professionnelle des jeunes diplômés. Si la formation est donnée et le diplôme acquis, on laisse le jeune se débrouiller pour le reste.

Toutefois, à l'Université d'Abomey-Calavi, la décision a été prise assez tôt de mener des actions pour l'insertion professionnelle des diplômés. Un service y a été dédié.

Le Programme de bourses de la Fondation Mastercard à l'UAC s'est intéressé à cet accompagnement et a décidé de décupler les efforts.
Un plan pour la transition vers l'emploi des diplômés sera établi et des activités ont été lancées pour préparer les jeunes à se connaître, découvrir leurs potentiels et savoir se vendre sur le marché de l'emploi.

Pour raconter mon expérience dans ce programme, j'ai décider de créer ce blog.

Le chemin à parcourir semble immense, même si des balises existent et ont été posées. Sylvia Kunkyebe m'a ainsi beaucoup appris et continue de le faire par ses publications quotidiennes. 

Pour orienter mon action, j'ai essayé d'identifier les défis qui demeurent à relever pour espérer avoir des résultats probants. Il s'agit notamment de :

  1. Les étudiants que j'accompagne ne semblent pas prendre la mesure de l'enjeu. Ils vivent encore leurs plus belles années sans pour autant se soucier pour la plupart d'entre eux de ce qui se passera après la licence. Heureusement, certains peuvent être des sources de motivation pour les autres. Marcellin Zinsou est l'un d'entre eux. Il vise l'excellence et sait se donner au travail pour y arriver. 
  2. Les contextes pédagogiques ne semblent pas très ouverts aux changements de paradigmes. Il suffit pour cela de voir les agendas académiques hyper chargés des étudiants en licence pour s'en convaincre. Ils étudient comme s'ils préparaient le doctorat. Pour avoir organisé depuis bientôt trois ans des sessions de développement de compétences en leadership au profit d'étudiants à l'UAC, j'ai pu me rendre compte qu'il sera parfois difficile de trouver des marges libres de temps pour insérer des activités devant permettre aux étudiants d'aller à la découverte d'eux-mêmes.
  3. Les partenariats institutionnels entre l'université et le monde professionnel ne semblent pas encore assez solides pour accueillir des solutions innovantes. La COVID19 et d'autres contingences ont fait jaillir des idées déjà expérimentées ailleurs telles que les stages à distance. Le mentorat des jeunes par des professionnels expérimentés ou encore le job shadowing sont également des initiatives à intégrer dans nos contextes.  

Le défi est immense, mais n'est pas impossible à surmonter. Mes appréhensions peuvent être levées, pour autant que je trouve dans les personnes que je rencontre, les institutions partenaires et les discussions, l'oreille attentive et la disponibilité nécessaire pour oeuvrer au profit des plus jeunes. 

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